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En 2090, un citadin africain sur trois pourrait être exposé à des températures extrêmes

(Le Monde Afrique) – Une étude scientifique de plusieurs universités européennes a établi douze scénarios en croisant les données de 173 villes dans 43 pays du continent.

2090 : le thermomètre n’en finit plus de monter. Les vagues de chaleur sont désormais le quotidien d’un tiers des citadins du continent africain. Un peu partout, le seuil des 40,6 °C est franchi, ce cap « au-dessus duquel on estime qu’il y a vraiment un danger critique pour les personnes », pose Guillaume Rohat, doctorant en sciences de l’environnement à l’Université de Genève (Unige). Ce scénario, qui s’apparente à de la science-fiction, n’est pas écrit pour un film, mais dans un très sérieux rapport scientifique, fruit d’une année de travail d’une équipe internationale et publié le 5 juin. Quatre chercheurs de l’Unige, de Twente Universiteit aux Pays-Bas et du Centre commun de recherche de l’Union européenne d’Ispra, en Italie, viennent d’établir douze scénarios de l’évolution du changement climatique et du développement socio-économique en analysant les données de 173 villes de plus de 300 000 habitants dans 43 pays d’Afrique.

Par : Amaëlle Brignoli

Le PNUD lance un concours pour les idées d’entreprise innovantes

(Agence Ecofin) – Destiné aux femmes et aux jeunes entrepreneurs africains, l’appel à propositions du PNUD concerne les idées d’entreprise pour le commerce transfrontalier dans la région du Liptako-Gouma. Les profils retenus bénéficieront chacun d’un fonds de démarrage de 1 500 dollars.

Dans le cadre d’un projet sous-régional et transfrontalier dénommé Commerce transfrontalier pour la paix, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) a lancé un appel à propositions pour des idées innovantes de femmes et de jeunes entrepreneurs. Ledit projet intervient en vue de renforcer la résilience des entreprises et faciliter la reprise socio-économique dans un contexte de Covid-19. Il veut aussi régler les conflits au sein des communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma au Niger, au Burkina Faso et au Mali.

Par : Aïsha Moyouzame

Zone MENA : Google lance une session de formation à l’intention des start-up

(Agence Ecofin) – Dans le cadre de son programme d’accompagnement des entreprises, Google a lancé un quatrième appel à candidatures aux entreprises technologiques de la région MENA. Elles recevront une formation en marketing, design et leadership, en plus d’un mentorat spécialisé.

Le programme « Google for Startups Accelerator » propose des sessions de formation et d’accompagnement aux start-up d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA). Il va durer trois mois et est conçu pour les entreprises qui utilisent la technologie de manière innovante pour répondre aux besoins évolutifs du marché.

Le programme est le mieux adapté aux start-up technologiques génératrices de revenus de Seed to Series A qui ont leur siège dans la région MENA. Celles sélectionnées bénéficieront d’une formation sur le design, le marketing et le leadership.

Par : Vanessa Ngono Atangana

Sommet sur le financement des économies africaines : « Personne n’a mentionné la crise de la dette », déplore l’ONG Oxfam

L’ONG Oxfam regrette l’impasse faite sur la question de l’annulation de la dette.

A l’issue du sommet sur le financement des économies africaines qui s’est tenu à Paris le 18 mai, une série de mesures a été annoncée. Parmi celles-ci, le recours aux Droits de tirage spéciaux (DTS) que les dirigeants africains souhaitaient. Entretien avec Louis-Nicolas Jandeaux, chargé de plaidoyer Aide publique au développement et dette des pays du Sud chez Oxfam France. 

Franceinfo : en quoi le recours aux Droits de tirage spéciaux (DTS) est-il une bonne idée? 

Louis-Nicolas Jandeaux : les Droits de tirage spéciaux sont un outil intéressant pour injecter rapidement des liquidités dans les économies des pays les plus pauvres. Seulement, les DTS sont un outil du Fonds monétaires international (FMI). Leur émission nécessite par conséquent un accord de ses membres qui n’est pas le plus simple à obtenir. En outre, chaque pays bénéficie des DTS en fonction de sa participation au FMI. Ainsi les pays les plus pauvres, qui participent moins au fonctionnement de l’institution parce qu’ils ont peu de moyens, vont percevoir une petite partie de ces DTS, à savoir les fameux 33 milliards sur les 650 milliards qui devraient être émis. D’où l’idée de réallouer certains DTS. Emmanuel Macron parle de 100 milliards de DTS. Ce qui est très insuffisant.

Le principe de réallocation des DTS des pays riches au profit des plus pauvres qui fait son chemin s’apparente à un début de réforme d’un système qui laisse à la traîne les Etats les moins nantis, mais qui sont finalement ceux qui en auraient le plus besoin. Pourquoi une telle démarche serait souhaitable ?

La crise actuelle nous a montré que ce serait pertinent. Dans une situation comme celle-ci, les pays riches ont des capacités beaucoup plus importantes pour injecter des financements dans leurs économies. Par exemple, la dette totale sur la planète a bondi de 15 000 milliards de dollars du fait essentiellement des emprunts des pays les plus riches. En valeur absolue, les pays les plus endettés sont bien sûr les plus développés. Les Etats-Unis, le Japon, l’Italie et la France figurent aux premiers rangs. Mais les plus exposés, ce sont les pays pauvres et émergents, car leurs capacités de remboursement sont bien plus faibles que les nôtres. Par ailleurs, alors que nous empruntons à des taux neutres voire négatifs, ils subissent des taux d’intérêts insoutenables. Ces derniers sont régulièrement au-dessus de 10% dans le cadre de créanciers privés.

L’une des premières réactions d’Oxfam a été de dénoncer le fait qu’il ne soit plus question d’annulation de la dette. Pourquoi ?

L’objectif assumé de ce sommet était le suivant : discuter du financement des économies africaines afin d’éviter un nouveau cycle de surendettement de l’Afrique. Ni la directrice du FMI, ni Emmanuel Macron, ni le président de l’Union africaine n’ont mentionné la crise de la dette actuelle. Le G20, les pays riches et les institutions multilatérales que sont le Fonds monétaire international et la Banque mondiale se limitent à quelques petites mesures concernant les dettes des pays les plus pauvres de la planète, y compris les Etats africains. Entre autres, la suspension du remboursement de la dette qui a été prolongée jusqu’à la fin de l’année 2021. Mais en 2020, on a seulement suspendu 1,6% de la totalité des remboursements de la dette des pays en développement. Ce qui est ridicule. De plus, cette initiative de suspension de la dette (Initiative de suspension du service de la dette du G20, ISSD) concerne un nombre restreint de pays dont certains n’ont pas fait la demande, de peur d’être exclus des marchés financiers, par exemple. Sans compter que l’ISSD a mis de côté les créanciers privés qui détiennent un tiers de la dette des pays africains.

A part cette question, les annonces faites à l’issue du sommet sont-elles à la hauteur de vos attentes ? 

Non, parce que sur la question du vaccin, par exemple, Emmanuel Macron continue d’entretenir un certain flou. A l’inverse de Joe Biden qui a clairement affirmé qu’il soutenait les propositions sur la table pour lever les brevets et la réforme sur la propriété intellectuelle. Il faut donner les capacités aux pays du Sud de produire le vaccin et cela passe par la suspension des brevets, des droits de propriété intellectuelle et le transfert de technologies. Sur la dette, le président français s’est contenté de répéter ce qui a été décidé il y a un an et il y a six mois (notamment la suspension du service de la dette, NDLR). Sur les DTS, il y a une nouveauté : ce chiffre de 100 milliards, sauf que cette somme est très largement insuffisante. Quant à la vente d’une partie des réserves d’or du FMI, c’est une idée que nous évoquions en début de crise. Le FMI détient des réserves gigantesques et en vendre une petite partie permettrait d’annuler une grande partie des dettes détenues par l’institution. Tant mieux qu’Emmanuel Macron mette ce levier sur la table. Cependant, encore une fois, cela ne vas pas être la solution magique à tous les maux de l’Afrique. Dernière chose : il n’y a pas eu un mot sur le cœur de la solidarité internationale durant ce sommet, à savoir l’aide au développement. Ce qui est surprenant parce que c’est le seul budget qui permet aux pays riches de faire acte de solidarité vis-à-vis des pays les plus pauvres. C’est d’autant plus choquant que l’aide globale vers l’Afrique subsaharienne a baissé en 2020, en pleine pandémie. On ne parle pas du tout d’aide au développement mais à l’inverse, on fait l’apologie du secteur privé qui n’est pas la solution pour combler les manquements des Etats les plus nantis en matière d’aide au développement.

En évoquant la démarche adoptée durant ce sommet, le président sénégalais Macky Sall a parlé de « co-construction » entre les Africains et leurs partenaires. Il estime qu’il y a un changement de paradigme dans la mesure où l’Afrique avait pour une fois son mot à dire sur une problématique qui la concernait au premier chef. Partagez-vous son analyse ?

Nous sommes dans un moment de communication très important pour Emmanuel Macron sauf que l’Afrique n’a pas juste besoin d’effets de communication. Elle a besoin d’actes. Ce n’est pas la première fois que le président Macron organise un sommet sur le développement, sur le climat par le passé… Emmanuel Macron a l’habitude d’organiser des sommets qui, au final, ont des effets extrêmement  limités. Sur le changement de paradigme mentionné par Macky Sall, c’est discutable : un sommet pour discuter du futur des économies africaines organisé par la France, à l’initiative du président français, c’est effectivement un concept… Macky Sall y voit un changement de paradigme, mais nous restons dubitatifs.

Légende photo : De gauche à droite, le président de la République démocratique du Congo et de l’Union africaine Felix Tshisekedi, son homologue français Emmanuel Macron et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva font une déclaration lors du Sommet sur le financement des économies africaines, au Grand Palais Ephémère, à Paris, France, le 18 mai 2021. (REUTERS)

Source : Falila Gbadamassi
France Télévisions – Rédaction Afrique

Economie digitale, un moteur de croissance pour l’Afrique ?

L’Afrique a la possibilité d’utiliser l’économie digitale comme moteur de croissance et d’innovation. Mais si elle ne parvient pas à combler la fracture numérique, ses économies risquent de s’isoler et de stagner.

A l’évocation de la transformation digitale sur le continent, un premier constat se profile : la digitalisation est en bonne voie dans les cinq sous-régions africaines. Toutefois, il existe des disparités entre celles-ci et bien évidemment entre les 54 Etats du continent. D’un côté, nous avons des champions de la transformation digitale, suivis par les challengers, et enfin les pays où la transformation digitale n’est pas une priorité pour l’instant, notamment parce qu’ils vivent une situation de tensions ou de conflits.

«  Pour développe l’économie digitale, deux éléments de base s’imposent. D’abord une infrastructure de TIC conséquente pour lancer des services digitaux. On ne peut pas prétendre avoir des services d’e-learning ou du e-santé par exemple si l’on ne dispose pas d’une infrastructure adéquate… Et contrairement aux infrastructures classiques, celles des TIC demandent surtout une impulsion et une vision claire pour être au même niveau et avoir les mêmes technologies que celles des pays avancés », explique Adnan Ben Halima, vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern Africa, qui s’exprimait lors d’une e-conférence organisée le 14 avril sur l’économie digitale.

En effet, les indicateurs sur les infrastructures de communication et l’économie digitale nous rapprocheraient vite de la réalité de la transformation digitale du continent : seulement 17 % de la population dispose de suffisamment de moyens pour se procurer un gigaoctet de données, contre 37 % en Amérique latine et Caraïbes et 47 % en Asie. Les coûts les plus faibles sont observés en Afrique du Nord et les plus élevés en Afrique centrale.

En Afrique australe, la transformation digitale est à deux vitesses. Parmi les pays de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU)  – Afrique du Sud, Botswana, Eswatini, Lesotho et Namibie -, l’Afrique du Sud s’impose comme chef de file de la transformation digitale. A l’inverse, dans les pays non membres de la SACU − Angola, Malawi, Mozambique, Zambie et Zimbabwe −, la transformation digitale n’en est qu’à ses balbutiements avec seulement 25  % de la population ayant accès à Internet.

Dans cette sous-région, seulement 23 % de la population a les moyens d’acheter 1 Go de données mobiles chaque mois. L’Afrique du Sud est le principal moteur d’une économie numérique dynamique dans la région. Le pays compte entre 700 et 1 200 startups spécialisées dans les technologies actives dans plusieurs secteurs. L’Afrique du Sud détient également le nombre de centres de données le plus élevé d’Afrique, soit 21, contre 1 centre pour le Mozambique et 3 pour l’Angola.

Traitement des déchets : La Porte du Futur lance « un Appel à projet » ouvert aux start-up

La Porte du Futur, Plateforme dédiée à l’éclosion des start-up à destination de l’Afrique lance un « Appel à projet » ouvert du 15 Février au 15 Mai 2021. Il s’agit des projets d’innovation en production d’énergies renouvelables et traitement des déchets. C’est organisé sous le Haut patronage du Ministre de l’industrie de la Rd Congo, le parrainage de l’Ingénieur Roger Janssens et en partenariat avec le Bureau d’Études Oil Progress, BEOPS.

« Accompagner le développement de projets des start-up dans le domaine des énergies renouvelables et de la gestion et traitement des déchets ainsi que des projets d’hybridation des différentes sources renouvelables », tel est l’objectif poursuivi dans le cadre de cet « Appel à projet » ouvert aux start-up.

Pour y participer, le porteur du projet doit justifier de compétences ou être soutenu par un partenaire dans le secteur faisant l’objet de l’appel à projet, les frais de dossier s’élavant à 100 € TTC payable à la banque.

Des aides possibles

Il est prévu deux types d’aides possibles en faveur des lauréats. Les études de faisabilité et de dimensionnement des systèmes par projet, ainsi que la réalisation des investissements (dépenses liées aux systèmes de production d’Énergies renouvelables et de traitement des déchets, de transformation, de stockage, de pilotage…), sont dans l’assiette de ces aides possibles.

Toutefois, les maîtres d’ouvrage lauréats s’engageront à mettre à disposition et/ou autoriser la Porte du Futur à utiliser les supports nécessaires (photos, suivi de consommations, témoignages…) à ces actions de diffusion de l’information des projets.

Les lauréats s’engagent également  à mettre en place un dispositif de suivi du projet d’une durée de 3 ans, qui permettra de mesurer sa pertinence technique et financière.

Brique technologique ou pas, l’intérêt est là

L’appel à projet s’intéresse à des projets mettant en place une « brique » technologique particulièrement novatrice pour construire et optimiser le lien entre production d’énergies renouvelables & récupération et usage des déchets. A titre d’exemple, le test d’une solution de stockage innovante – pour maximiser une autoconsommation, innovation technique importante dans un système de production d’énergie renouvelable et d’élimination ou de transformation des déchets…).

Mêmes des projets ne présentant pas nécessairement de brique technologique novatrice, mais qui feront la démonstration d’une innovation importante dans l’optimisation du lien entre production et usage des Énergies Renouvelables et des déchets sont visés dans cet appel à projet. Dans ce lot il y a l’autoconsommation collective, les boucles énergétiques locales, l’association de plusieurs technologies ou filières de production d’Énergie Renouvelable et d’élimination des déchets.

Pourquoi cet appel à projet ?

L’accès à l’électricité et autres ressources énergétiques restent une préoccupation majeure pour plusieurs ménages en République Démocratique du Congo. Une observation de la Banque Mondiale stipule que 10% de la population congolaise à accès à l’électricité en 2017 dont 35 % dans les zones urbaines (50 % à Kinshasa) et moins de 1 % dans les zones rurales. Les nombreux délestages et vieillissement des réseaux électriques mettent des quartiers entiers dans l’obscurité totale et orientent des familles entières à recourir à d’autres ressources énergétiques.

Les ménages de la ville de Kinshasa à titre d’exemple produisent plus au moins 3.600.000 tonnes des déchets ménagers confondus par an soit, 300.000 Tonnes par mois et 10.000 tonnes par jour. Avec un seul centre d’enfouissement presque en abandon, ces déchets (immondices) constituent une source d’énergie renouvelable considérable et potentielle pouvant être transformé sous plusieurs formes d’énergie (gaz, fertilisant, combustibles etc.).

Les start-up intéressées à cet appel à projet sont invitées à consulter les sites https://lpdf-afrika.com et https://www.beops.cd pour obtenir  plus d’informations et pouvoir constituer leurs dossiers de candidature.

Source : Les News.cd